Comment faire la transition vers le vélo de montagne ?
MONDRAKER : Et comment passe-t-on du BMX au VTT en tant qu'un des meilleurs coureurs du monde ?
SERGIO : Eh bien, la vérité, c'est que même si je n'avais jamais essayé, j'avais beaucoup d'amis qui faisaient du VTT et, suite à une blessure au tibia et au péroné, je me suis acheté un VTT pour commencer ma rééducation et me remettre à pédaler un peu. C'est ainsi que tout a commencé. C'était plus ou moins en 2016, il y a donc relativement peu de temps. Un bon ami, qui travaille maintenant chez Mondraker, m'a conseillé différents modèles, mais il était certain que j'opterais pour un modèle enduro, et il n'avait pas tort... Il y a environ 4 ans, j'ai donc commencé à prendre le VTT plus au sérieux, j'ai construit un vélo spécial et j'ai voulu faire à la fois du VTT et du BMX. C'était une étape naturelle pour continuer à prendre du plaisir à rouler. Disons que la journée parfaite est celle où je fais du VTT le matin et du BMX l'après-midi.
MONDRAKER : Les vélos BMX et les VTT ne sont-ils pas fondamentalement différents ?
SERGIO : Sans aucun doute. Un BMX a une maniabilité bien plus aiguisée et ne te pardonne absolument aucune erreur. Si tu fais quelque chose de mal, tu le paies. La marge d'erreur est très, très faible. En comparaison, avec le VTT, tu peux tout te permettre, et cela m'a donné plus de confiance en moi avec le temps. Ai-je déjà mentionné que j'ai essayé le Moto-X ? Il a beaucoup en commun avec le VTT, avec des parcours vraiment rapides et des sauts énormes, mais même si cela me donnait une plus grande marge d'erreur, j'avais l'impression de ne pas avoir le contrôle. Avec le VTT, j'ai l'impression de pouvoir me permettre plus de choses, tout en ayant beaucoup plus de contrôle sur le vélo.
Avec le temps, j'ai aussi dû réapprendre à sauter avec un VTT, contrairement aux sauts sur un BMX. Je pense à des événements comme les FEST SERIES, avec des sauts gigantesques, où il me faut toujours quelques jours pour comprendre comment cela fonctionne. L'inertie des énormes roues lourdes d'un VTT n'a rien à voir avec celle d'un BMX, et cela se ressent énormément pendant tout le temps que l'on passe en l'air lors d'un saut ou d'une transition. C'était vraiment dingue.
Parfois, je fais même quelques modifications, comme un pneu plus léger sur la roue avant, pour gagner un peu de poids et mieux contrôler l'équilibre général du vélo lorsqu'il est en l'air ou qu'il fait des figures.
MONDRAKER : Et maintenant, nous avons la chance de travailler avec toi. Pour quels modèles Mondraker as-tu opté ?
SERGIO : Je suis tellement heureux. J'ai opté pour trois modèles. FOXY CARBON RR pour l'enduro, SUMMUM CARBON RR pour la descente, et un RAZE ALLOY R pour pouvoir faire des tricks, car le passage des câbles sur ce vélo permet de faire des barspins.